Sommaire

  1. Codecs et conteneurs
  2. Formats d'images
  3. Formats audio
  4. Formats vidéo

1. Codecs et conteneurs

La plupart des fichiers media peuvent contenir, outre le ou les medias eux-mêmes (image, piste son, piste vidéo), des métadonnées. Les métadonnées sont des données qui décrivent le media. Par exemple le lieu, la date, le niveau d'exposition d'une photo, ou le titre du morceau de musique, de l'album, de l'artiste, ou encore les sous-titres d'un film. L'ensemble est encapsulé dans un conteneur dont le format peut également être libre ou non.
Un format de conteneur peut accepter différents formats audio et/ou vidéo.

L'encodage dans un format audio ou vidéo donné est effectué par un processus logiciel et/ou matériel nommé codec.

Dans la suite, nous mentionnerons les formats de conteneurs - lorsque leur nom diffère de celui du format du media - entre crochets [ ].

Nous indiquerons avec les icônes suivantes, les formats  à privilégier et  à éviter particulièrement.

2. Formats d'images

Les images peuvent être encodées de deux façons distinctes :

  • soit sous la forme d'une matrice de points (les pixels), chaque point ayant une couleur (et éventuellement un niveau de transparence). On parle de format matriciel (ou raster). Ce format est créé notamment par les appareils photos et les scanners.
  • Soit sous la forme de traits connectés entre eux. On parle de format vectoriel. Ce format est créé par les logiciels de dessins. Les images vectorielles ont pour caractéristique de pouvoir être agrandies sans dégradation de la qualité.

Formats matriciels

Chaque format permet d'encoder les données en les compressant, pour produire des fichiers plus légers (gagner de la place sur le support de stockage). Cette opération entraîne une perte de qualité d'autant plus importante que la compression est forte.

Principaux formats libres et ouverts :  PNG,  JPEG, Google WebP, GIF (tombé dans le domaine public, obsolète), Bitmap (BMP, non compressé).

Principaux formats non libres :  TIFF (obsolète).

Exemples de logiciels libres pour l'édition et le transcodage des images matricielles (supportant les calques) : LazPaint, Pinta, Gimp, Krita.

Remarque : pour transférer un fichier de travail comportant des calques d'un logiciel à un autre, utilisez le format OpenRaster (ORA).

Formats bruts (RAW)

Les données qui sortent d'un appareil photo numérique (APN), avant encodage, sont présentées sous forme d'un fichier RAW. C'est en quelque sorte l'équivalent d'un négatif pour un appareil photo analogique.
Chaque fabricant d'APN a son propre format RAW, fermé. La société Adobe a proposé un format RAW ouvert et universel, le DNG (Digital NeGative).

Ce format est utilisé uniquement par les professionnels de l'image.

Exemples de logiciels libres pour l'édition et le transcodage des images RAW : RawStudio (uniquement pour GNU/Linux), RawTherapee, Darktable.

Formats vectoriels

Principaux formats libres et ouverts :  SVG

Principaux formats non libres :  Windows Metafile (WMF, obsolète).

Exemples de logiciels libres pour l'édition et le transcodage des images vectorielles : Inkscape, LibreOffice Draw.

Inkscape permet en particulier de transformer une image matricielle en une image vectorielle.

3. Formats audio

Principaux formats libres et ouverts :  FLAC (compression sans perte de qualité),  Opus,  Vorbis [OGG] et MP3 (dans le domaine public depuis l'expiration de son brevet le 23 avril 2017), PCM [WAV] (non compressé).

Le plus efficace en terme de compression est Opus, suivi de Ogg Vorbis.

Principaux formats non libres : AAC [MP4],  Windows Media Audio (WMA, obsolète),  Apple audio PCM [AIFF],  Real audio (RA) [RM].

Exemples de logiciels libres pour l'édition audio : Audacity, Ardour.
Pour le transcodage en masse : SoundKonverter pour GNU/Linux. Le lecteur/enregistreur libre VLC peut être également être utilisé pour le transcodage.

Pour organiser votre audiothèque, voir ce tutoriel.

La qualité d'enregistrement

La qualité se mesure en débit d'information, l'unité usuelle est le kilo-bit par seconde (kbps).

  • 128 kbps correspond à une qualité moyenne (le minimum pour de la musique)
  • 192 kbps est une bonne qualité, le meilleur compromis entre taille de fichier et qualité
  • 256 kbps est optimal en terme de qualité (équivalent à l'oreille à une compression sans perte depuis un CD audio)

À noter : si la source d'origine est de mauvaise qualité, augmenter le débit ne servira à rien.

Les listes de lectures (playlists)

Ce sont des fichiers textes formatés d'une certaines façon pour permettre à un lecteur audio d'enchaîner des morceaux de musique.

Principaux formats libres et ouverts :  XSPF, m3u, m3u8.

Principaux formats non libres : PLS,  Windows Playlist (WPL),  ASX.

4. Formats vidéo

Principaux formats libres et ouverts :  Google VP8 [WebM],  Google VP9 [WebM],  Theora [OGG / MKV], Xvid.

Principaux formats non libres : MPEG, h.264 [MP4],  Windows Media Vidéo (WMV, obsolète),  Real Video (RV) [RM],  DivX,  Flash/Sorensen [FLV].

Exemple de logiciels libres pour l'édition vidéo : OpenShot ou Shotcut.
Sous GNU/Linux vous pouvez aussi utiliser Pitivi, kdenlive ou encore Cinelerra-GG.

OBS Studio permet l'enregistrement et la diffusion en direct de vidéos (streaming) obsproject.com.

Pour le transcodage : Handbrake. Le lecteur/enregistreur libre  VLC peut être également être utilisé pour le transcodage.

avancé De manière générale, vous trouverez plus d'informations sur le portail "multimedia" de la documentation communautaire ubuntu-fr.org.